Je diviserais la poésie en cinq domaines fondamentaux : la poésie romantique, la poésie surréaliste, la poésie humoristique, la poésie du cri et la poésie ésotérique.
Mardi 15 octobre 1991.
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Je diviserais la poésie en cinq domaines fondamentaux : la poésie romantique, la poésie surréaliste, la poésie humoristique, la poésie du cri et la poésie ésotérique.
Mardi 15 octobre 1991.
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Le Monde la vie : est un livre monde.
Vendredi 27 avril 2012.
Le projet [1], est celui d’une poésie populaire, sociale, politique, et urbaine.
Jeudi 2 décembre 1999.
[1] Du poème à dire et à crier le Monde la vie et de celui qui le suit, déjà commencé avec la Poitrine étranglée.
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Le cri. Qu’est-ce que cette émission sonore traduit ? Le plus reculé des âges, celui de l’avant langage…
Mi-avril 2010.
Les “Cris de Paris”, “l’Écrit du cri” (en l’occurrence, le cri chanté) : le cri d’appel.
*
Comment peut-on écrire, un cri chanté ? Ne serait-ce pas plutôt le chant du cri ? Trouble. D’un même passage d’une même opération de transcription (entre le fait de transcrire le cri par l’écriture ou et par le chant).
Lendemain, me renseignant et écoutant à la volée
des extraits du CD l’Écrit du cri de l’ensemble Clément Janequin
créé et dirigé par Dominique Visse.
— Elle : À l’opéra, lorsqu’une cantatrice ou un chanteur crie, on quitte quelque chose…
— Lui : Le cri est un passage.
*
— Elle : On ne peut pas demander à quelqu’un de trop crier, ou de crier trop souvent, surtout à un chanteur d’opéra, cela éprouve trop la voix.
— Lui : Lorsque l’on crie vraiment on ne s’abime jamais la voix…
Paris, vendredi 23 avril 2010.
Le “cri”, à l’opéra ou dans une certaine musique contemporaine : une certaine hardiesse dans la voix, voire, témérité. Soudain on se lâche. On se risque on y va : on se permet tout. On n’a plus peur de rien : on pousse la voix sans porter aucune autre attention à l’entourage, si cela va choquer, peut venir à notre détriment. Ou non !
*
Monter progressivement la voix. Atteindre, progressivement, cette expressivité, cette intensité, cette force du dire. Et soudain voilà le chanteur, d’opéra, à l’orée du cri.
On quitte le beau, le bel canto.
*
Le cri,
est la joie.
*
Le cri de basse (grave), le cri aigu : est-ce, la même expression ? Est-ce que le grave, et l’aigu (souvent : de la femme), exprime la même chose lorsque cette voix, ce timbre, de voix, monte ?
*
Le cri, le vrai cri, est bref, d’une émission, la plus brève possible. On condense toute, l’énergie, en un point, une sortie, d’autant plus maximum qu’elle est brève.
*
Le cri. Outre la simple émission sonore, charrie toujours du sens. Caché, silencieux, dans le cas du simple effet de voix, à seulement ressentir par l’auditeur, totalement explicite et donc conduit par le sens des mots prononcés, chantés. Par exemple, dans le cas de la transcription de cris historiques (révolte et autres).
Réécoutant des extraits du CD l’Écrit du cri,
jeudi 10 juin 2010.
L’Écrit du cri : le seul cri d’appel ?
*
Derrière tout cri d’appel (les commerçants ambulants, les vendeurs à la criée sur le marché à légumes ou à la poissonnerie) il y a un sens caché. Du style « Venez acheter mon produit ! ». Qui ajoute, surajoute, un autre sens. Qui se double au premier, de celui des mots émis du cri d’appel (« Ils sont bons mes légumes ils sont bons ! »), se dédouble se redouble. Doublure du sens, des deux sens, si intensément proches, que l’on ne le réalise bien souvent… même pas !
La pragmatique du langage.
Même jour.
L’Écrit du cri : le seul cri onomatopéique ?
*
Le chant du “cri” n’impliquerait-il que sa seule reproduction ?
Début juillet 2010.
Notes rédigées après un premier entretien avec la directrice artistique Mireille Larroche pour la préparation des soirées « les Cris du cri » dans le cadre des « Lundi de la contemporaine » de la prochaine saison de la Péniche-Opéra.
On peut écouter des extraits du disque l'Écrit du cri sur Fnac.com
Je griffonne en vitesse sur le coin de la caisse enregistreuse du libraire qui m’a proposé de laisser un mot à un futur éditeur de la région : « Je crois à la poésie, une nouvelle poésie, une poésie publique ! »
Vendredi 30 août 1991.
« Là où nos commentateurs se retrouvent d'accord [...] : pour eux tous, la Poésie est suite ininterrompue de trouvailles [...] Plus le poème est bourré de "formules", plus il passe pour réussi. Il n'y a pourtant que les mauvais poètes qui font de "bonnes" images, ou qui, ne font que cela : ils conçoivent naïvement le langage poétique comme une addition de bonnes fortunes verbales [...] Le résultat est que cette poésie [...] est toute entière construite sur une sorte de dictionnaire poétique »
Et Roland Barthes de continuer. « Cette surcharge de trouvailles produit elle-même une surcharge d'admirations ; l'adhésion au poème n'est plus un acte total, déterminé avec lenteur et patience à travers toute une série de temps morts, c'est une accumulation d'extases, de bravos, de saluts adressés à l'acrobatie verbale réussie[1] »
[1] Roland Barthes, Mythologies, Points essais, p. 173-174.
« La poésie occidentale a perdu l'usage du cri. Exercice verbal, démarche de saltimbanques et d'esthètes. Acrobatie d'épuisés. »
Cioran, février 1965,
Cahiers 1957-1972, collection Blanche, Gallimard, 1997, p. 266
Cela me vient d’un trait :
« La poésie doit quitter la beauté. »
Mi-mai 2006.
Comme Aristote bouleversait les idées reçues en affirmant que ce n'est plus le mètre qui fait la poésie mais le sujet même de l’œuvre (l'histoire, pour Aristote[1]), je dis depuis déjà pas mal de temps que ce n'est pas forcément la forme qui fait la poésie mais surtout le sens (le choc du). Aristote parle par exemple de « l'effet de surprise ». Après le règne du signifiant, voilà venu le règne du signifié.
Samedi 16 janvier 1993.
d’emprunts et de recompo
sition.
Pourquoi la poésie ne serait-elle que cette façon de s'exprimer en arabesques avec ses enluminures et ses ornementations excessives ?
Jeudi 2 avril 1992.
« De l'une à l'autre, du cri à la connaissance », dit Jean Paris dans son Joyce [1].
Dimanche 25 avril 1993.
Parfois, simplement : juste nommer…
Fin décembre 2005.
Le ludique. J'ai la nette impression que le ludique conduit, prend la plus grande part dans quasiment tous les parcours d'écriture. On écrit (et publie), bien souvent, des livres pour pas grand chose, des livres qui n'apportent rien d'autre qu'un plaisir Littéraire...
Jeudi 9 janvier 2003.
Walter Benjamin prône « non seulement […] un changement de contenu mais aussi […] un changement de forme, non seulement […] un changement de forme mais aussi […] un changement de fonction[1] » (je souligne).
Mercredi 19 mars 1997.
[1] Reprenant les paroles d’un commentateur de l’œuvre du philosophe allemand.
Je recherche depuis longtemps un lieu où je pourrais travailler la mise en voix de la poésie, de ma vision de la poésie, comme pour continuer les premières expériences. Échos du projet. « Faire jaillir » la poésie « du silence ». Projeter sa voix « dans l'espace afin que naisse chez l'auditeur une émotion », un arrêt : « projection » de l'idée, de son intensité et de son rythme. « Faire circuler » l'intensité poétique dans l'espace : jeux d'échos et de croisements, jeux d'interventions alternatives[1]…
Paris, lundi 14 octobre 1991.
[1] En écho à la présentation de l'atelier du « Dire poétique » de Monique Royer qui se déroulait deux fois par semaine au sous-sol de l'église de la Madeleine à Paris.
Pour écrire (dans tous mes actes d'écriture) : j'exploite la pulsion !
Mercredi 18 décembre 2002.
En poésie, ou tout du moins dans ce qui est consacré comme étant de la bonne poésie, il ne doit pas y avoir de sens apparent. Il ne doit y avoir qu'un sens caché, deviné, qui se devine au fur et à mesure des ruptures et des retours. La polysémie est de rigueur. Multiplicité, multitude de sens qui s'enchevêtrent, qui forment un réseau complexe. Décrochage sémique, brouillage-embrouillage, et mélange des cartes sont de mise. Il y faut un sens diffus, touffu, sinon ce n'est pas de la poésie ! Entraînant le seul mécanisme possible chez le lecteur : le décodage !, seul outil à la recherche du sens, plutôt seul outil qui reste au lecteur pour qu'il trouve un sens, son sens, à lui (car devant cette polysémie, chaque lecteur trouve immédiatement son sens)…
(réflexion à poursuivre [1]).
Samedi 23 mars 1996.
[1] Lisant le recueil d'un poète local paru aux éd. Fourbis, qui contient par ailleurs, et à plusieurs endroits, de très bonnes choses…