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Notes pour une Péniche-opéra

 

Le cri. Qu’est-ce que cette émission sonore traduit ? Le plus reculé des âges, celui de l’avant langage…

Mi-avril 2010.

 

 

Les “Cris de Paris”, “l’Écrit du cri” (en l’occurrence, le cri chanté) : le cri d’appel.

*

Comment peut-on écrire, un cri chanté ? Ne serait-ce pas plutôt le chant du cri ? Trouble. D’un même passage d’une même opération de transcription (entre le fait de transcrire le cri par l’écriture ou et par le chant).

Lendemain, me renseignant et écoutant à la volée
des extraits du CD l’Écrit du cri de l’ensemble Clément Janequin
créé et dirigé par Dominique Visse.

 

 

— Elle : À l’opéra, lorsqu’une cantatrice ou un chanteur crie, on quitte quelque chose…

— Lui : Le cri est un passage.

*

— Elle : On ne peut pas demander à quelqu’un de trop crier, ou de crier trop souvent, surtout à un chanteur d’opéra, cela éprouve trop la voix.

— Lui : Lorsque l’on crie vraiment on ne s’abime jamais la voix…

Paris, vendredi 23 avril 2010.

 

 

Le “cri”, à l’opéra ou dans une certaine musique contemporaine : une certaine hardiesse dans la voix, voire, témérité. Soudain on se lâche. On se risque on y va : on se permet tout. On n’a plus peur de rien : on pousse la voix sans porter aucune autre attention à l’entourage, si cela va choquer, peut venir à notre détriment. Ou non !

*

Monter progressivement la voix. Atteindre, progressivement, cette expressivité, cette intensité, cette force du dire. Et soudain voilà le chanteur, d’opéra, à l’orée du cri.

On quitte le beau, le bel canto.

*

Le cri,
est la joie.

*

Le cri de basse (grave), le cri aigu : est-ce, la même expression ? Est-ce que le grave, et l’aigu (souvent : de la femme), exprime la même chose lorsque cette voix, ce timbre, de voix, monte ?

*

Le cri, le vrai cri, est bref, d’une émission, la plus brève possible. On condense toute, l’énergie, en un point, une sortie, d’autant plus maximum qu’elle est brève.

*

Le cri. Outre la simple émission sonore, charrie toujours du sens. Caché, silencieux, dans le cas du simple effet de voix, à seulement ressentir par l’auditeur, totalement explicite et donc conduit par le sens des mots prononcés, chantés. Par exemple, dans le cas de la transcription de cris historiques (révolte et autres).

Réécoutant des extraits du CD l’Écrit du cri,
jeudi 10 juin 2010.

 

 

L’Écrit du cri : le seul cri d’appel ?

*

Derrière tout cri d’appel (les commerçants ambulants, les vendeurs à la criée sur le marché à légumes ou à la poissonnerie) il y a un sens caché. Du style « Venez acheter mon produit ! ». Qui ajoute, surajoute, un autre sens. Qui se double au premier, de celui des mots émis du cri d’appel (« Ils sont bons mes légumes ils sont bons ! »), se dédouble se redouble. Doublure du sens, des deux sens, si intensément proches, que l’on ne le réalise bien souvent… même pas !

La pragmatique du langage.

Même jour.

 

 

L’Écrit du cri : le seul cri onomatopéique ?

*

Le chant du “cri” n’impliquerait-il que sa seule reproduction ?

Début juillet 2010.

 
 

Notes rédigées après un premier entretien avec la directrice artistique Mireille Larroche pour la préparation des soirées « les Cris du cri » dans le cadre des « Lundi de la contemporaine » de la prochaine saison de la Péniche-Opéra.

On peut écouter des extraits du disque l'Écrit du cri sur Fnac.com

 

 

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